Arrière-plan
Il a été démontré que des scores élevés de calcium dans l’artère coronaire (CAC) chez les sujets sans antécédents de maladie cardiovasculaire athéroscléreuse (ASCVD) sont associés à un risque cardiovasculaire accru.
Objectifs
Les auteurs ont cherché à déterminer à quel niveau les individus présentant des scores CAC élevés et n’ayant jamais eu d’événement de maladie cardiovasculaire athéroscléreuse (ASCVD) devraient être traités de manière aussi agressive pour les facteurs de risque cardiovasculaire que les patients ayant déjà survécu à un événement d’ASCVD.
Méthodes
Les auteurs ont mené une étude de cohorte qui a comparé les taux d’événements chez des patients présentant des antécédents établis de maladie cardiovasculaire athéroscléreuse (ASCVD) avec les taux d’événements chez des personnes sans antécédents d’ASCVD et des scores de calcium connus afin de déterminer à quel niveau des scores CAC élevés sont équivalents au risque associé à ASCVD existant.
Dans le registre multinational CONFIRM ( Coronary CT Angiography Evaluation for Clinical Outcomes: An International Multicenter ), les auteurs ont comparé les taux d’événements ASCVD chez des personnes sans antécédents d’infarctus du myocarde (IM) ou de revascularisation (classés selon les scores CAC). avec des taux d’événements chez ceux avec ASCVD établi.
Ils ont identifié 4 511 personnes sans maladie coronarienne (CAC) connue, qui ont été comparées à 438 personnes atteintes d’ASCVD établie. Les scores de calcium des artères coronaires (CAC) ont été classés comme 0, 1 à 100, 101 à 300 et > 300.
Les événements cardiovasculaires indésirables majeurs cumulés (MACE), MACE plus revascularisation tardive, IM et l’incidence de mortalité toutes causes confondues ont été évalués à l’aide de la méthode de Kaplan-Meier pour les personnes sans antécédents d’ASCVD par niveau de CAC et les personnes avec ASCVD établie. L’analyse de régression à risques proportionnels de Cox a été utilisée pour calculer les HR avec des IC à 95 %, qui ont été ajustés pour tenir compte des facteurs de risque cardiovasculaires traditionnels.
Résultats
L’âge moyen était de 57,6 ± 12,4 ans (56 % d’hommes). Au total, 442 patients sur 4 949 (9 %) ont subi un MACE au cours d’un suivi médian de 4 ans (IQR : 1,7 à 5,7 ans). L’incident MACE augmentait avec les scores CAC plus élevés, les taux les plus élevés étant observés avec un score CAC > 300 et chez ceux ayant déjà eu un ASCVD .
Les taux de mortalité toutes causes confondues, de MACE, de MACE + revascularisation tardive et d’événements IM n’étaient pas statistiquement différents chez les patients avec un CAC > 300 par rapport aux ASCVD établis (tous P > 0,05) .
Les personnes ayant un score CAC <300 présentaient des taux d’événements nettement inférieurs .
Conclusions Les patients avec des scores CAC > 300 ont un risque équivalent de MACE et de ses composants que ceux traités pour une ASCVD établie. Cette observation, selon laquelle les personnes présentant un CAC > 300 ont des taux d’événements comparables à celles présentant un ASCVD établi, fournit une base importante pour des études supplémentaires liées aux objectifs du traitement de prévention secondaire chez les sujets sans ASCVD antérieur avec un CAC élevé. Comprendre les scores CAC associés à un risque d’ASCVD équivalent à des populations stables en prévention secondaire peut être important pour orienter plus largement l’intensité des approches préventives. |