Arrière-plan
On ne sait pas clairement si l’acétazolamide, un inhibiteur de l’anhydrase carbonique qui réduit la réabsorption du sodium dans le tubule proximal, peut améliorer l’efficacité des diurétiques de l’anse, ce qui pourrait conduire à une décongestion plus importante et plus rapide chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque. aigus décompensés avec surcharge de volume.
Méthodes
Dans cet essai multicentrique, en groupes parallèles, en double aveugle, randomisé et contrôlé par placebo, nous avons assigné des patients présentant une insuffisance cardiaque aiguë décompensée, des signes cliniques de surcharge volémique (c’est-à-dire un œdème, un épanchement pleural ou une ascite) et une insuffisance cardiaque N-terminale. . Un taux de peptide natriurétique de type B supérieur à 1 000 pg par millilitre ou un taux de peptide natriurétique de type B supérieur à 250 pg par millilitre pour recevoir de l’acétazolamide par voie intraveineuse (500 mg une fois par jour) ou un placebo ajouté à des diurétiques de l’anse intraveineux standardisés (à une dose équivalent à deux fois la dose d’entretien orale).
La randomisation a été stratifiée par fraction d’éjection ventriculaire gauche (≤ 40 % ou > 40 %). Le critère d’évaluation principal était une décongestion réussie, définie comme l’absence de signes de surcharge volémique, dans les 3 jours suivant la randomisation et sans indication d’intensification du traitement décongestif. Les critères d’évaluation secondaires comprenaient un composite de décès quelle qu’en soit la cause ou de réhospitalisation pour insuffisance cardiaque au cours des 3 mois de suivi. La sécurité a également été évaluée.
Résultats
Au total, 519 patients ont été randomisés. Une décongestion réussie s’est produite chez 108 des 256 patients (42,2 %) du groupe acétazolamide et 79 des 259 (30,5 %) du groupe placebo (risque relatif : 1,46 ; intervalle de confiance [IC] 95 %, 1,17 à 1,82, P < 0,001). ).
Un décès quelle qu’en soit la cause ou une réhospitalisation pour insuffisance cardiaque est survenu chez 76 des 256 patients (29,7 %) du groupe acétazolamide et 72 des 259 patients (27,8 %) du groupe placebo (rapport de risque : 1,07 ; IC à 95 %, 0,78 à 1,48). .
Le traitement par l’acétazolamide a été associé à une diurèse et une natriurèse cumulées plus élevées, résultats cohérents avec une meilleure efficacité diurétique. L’incidence de la détérioration de la fonction rénale, de l’hypokaliémie, de l’hypotension et des événements indésirables était similaire dans les deux groupes.
Conclusions L’ajout d’acétazolamide au traitement par diurétique de l’anse chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque aiguë décompensée a entraîné une incidence plus élevée de décongestion réussie. |
(Financé par le Belgian Healthcare Knowledge Center ; numéro ADVOR ClinicalTrials.gov, NCT03505788. s’ouvre dans un nouvel onglet.)