Un guide complet d’ Ostéoporose Canada vise à aider les professionnels des soins primaires à prodiguer des soins visant à optimiser la santé du squelette et à prévenir les fractures chez les femmes ménopausées et les hommes âgés de 50 ans et plus. Il est publié dans le JAMC ( Journal de l’Association médicale canadienne ).
Résumé
Arrière-plan:
Au Canada, plus de 2 millions de personnes vivent avec l’ostéoporose , une maladie qui augmente le risque de fractures, entraînant une surmortalité et une morbidité excessive, une diminution de la qualité de vie et une perte d’autonomie.
Cette mise à jour des lignes directrices vise à aider les professionnels de la santé canadiens à prodiguer des soins visant à optimiser la santé du squelette et à prévenir les fractures chez les femmes ménopausées et les hommes âgés de 50 ans et plus.
Méthodes :
Ces lignes directrices sont une mise à jour des lignes directrices de pratique clinique d’Ostéoporose Canada de 2010 sur le diagnostic et le traitement de l’ostéoporose au Canada. Nous suivons le cadre d’évaluation, de développement et d’évaluation des recommandations (GRADE) et le contrôle de la qualité conformément aux normes de qualité et de reporting des lignes directrices pour la recherche et l’évaluation (AGREE II).
Les médecins de soins primaires et les patients partenaires étaient représentés à tous les niveaux des comités et des groupes de lignes directrices, et ont été impliqués tout au long du processus pour garantir la pertinence pour les utilisateurs cibles. Le processus de gestion des intérêts concurrents a été développé auparavant et s’est poursuivi tout au long de l’élaboration du guide, éclairé par les principes du Réseau international des guides.
Nous prenons en compte les avantages et les inconvénients, les valeurs et préférences des patients, les ressources, l’équité, l’acceptabilité et la faisabilité lors de l’élaboration de recommandations ; La force de chaque recommandation a été attribuée selon le cadre GRADE.
Résultats
Les 25 recommandations et 10 déclarations de bonnes pratiques sont regroupées dans les sections relatives à l’exercice, à la nutrition, à l’évaluation du risque de fracture et à l’initiation du traitement, aux interventions pharmacologiques, à la durée et à la séquence du traitement et au suivi.
Le traitement de l’ostéoporose doit être guidé par le risque de fracture du patient, sur la base d’une évaluation clinique et en utilisant un outil d’évaluation du risque de fracture validé.
L’exercice, la nutrition et la pharmacothérapie sont des éléments clés de la stratégie thérapeutique de prévention des fractures et doivent être individualisés.
Interprétation:
L’objectif de ces lignes directrices est de permettre aux professionnels de la santé et aux patients d’avoir des discussions significatives sur l’importance de la santé du squelette et du risque de fracture à l’âge adulte. L’identification et le traitement approprié de la fragilité squelettique peuvent réduire les fractures et préserver la mobilité, l’autonomie et la qualité de vie.
Le risque de fracture augmente avec l’âge, en raison d’une diminution de la force du squelette et d’un risque accru de chutes. Au Canada, plus de 2 millions de personnes vivent avec l’ostéoporose. Chaque année au Canada, environ 150 personnes sur 100 000 souffrent d’une fracture de la hanche, considérée comme l’une des fractures les plus graves associées à l’ostéoporose.
Les fractures entraînent une morbidité accrue, une surmortalité, une diminution de la qualité de vie et une perte d’autonomie. Bien que l’ostéoporose soit souvent considérée comme une maladie touchant les femmes âgées, les hommes sont particulièrement sous-évalués et sous-traités pour cette maladie, malgré de moins bons résultats après une fracture, ce qui souligne l’importance de fournir des conseils aux hommes.
L’ostéoporose, définie comme une densité minérale osseuse (DMO) inférieure ou égale à 2,5 écarts types en dessous de la masse osseuse maximale (c’est-à-dire un score T ≤ −2,5), est un indicateur d’un risque accru de fracture ; Ce risque varie en fonction de l’âge, du sexe et d’autres facteurs.
Un diagnostic clinique d’ostéoporose peut être posé chez les personnes âgées de 50 ans ou plus si elles ont subi une fracture de la hanche, de la vertèbre, de l’humérus ou du bassin en raison d’un traumatisme léger après 40 ans, ou si elles présentent un risque absolu de fracture de 20 %. ou plus au cours des 10 prochaines années, à l’aide d’un outil d’évaluation du risque de fracture (FRAX ou Association canadienne des radiologues et ostéoporose du Canada [CAROC]).
Les progrès en matière d’évaluation des risques et de gestion pharmacologique et non pharmacologique ont justifié une mise à jour des lignes directrices de pratique clinique d’Ostéoporose Canada 2010 pour le diagnostic et le traitement de l’ostéoporose au Canada.8
commentaires
Avec 25 recommandations et 10 déclarations de bonnes pratiques, cette mise à jour des lignes directrices de 2010 contient des sections sur l’exercice, la nutrition, l’évaluation du risque de fracture, le traitement, etc., reflétant les progrès en matière d’évaluation des risques et de traitement médicamenteux et non médical. pharmacologie de l’ostéoporose.
Au Canada, plus de 2 millions de personnes vivent avec l’ostéoporose, définie comme une densité minérale osseuse (DMO) inférieure à la masse osseuse maximale, ce qui augmente le risque de fracture. Les fractures surviennent généralement après une chute et peuvent toucher notamment la hanche, le poignet, le bras et la colonne vertébrale.
« Nous espérons que cette ligne directrice canadienne permettra aux professionnels de la santé et aux patients d’avoir des discussions significatives sur l’importance de la santé du squelette et de la prévention des fractures pour préserver la mobilité et l’autonomie tout au long de l’âge adulte », a déclaré la Dre Suzanne Morin, auteure principale et présidente de la ligne directrice. Comité de pilotage.
La ligne directrice est basée sur les preuves les plus récentes et a inclus des patients partenaires dans l’élaboration des recommandations.
Points clés:
Le guide met l’accent sur les éléments clés pour assurer la santé des os et contient plusieurs recommandations à l’intention des patients, notamment les suivantes : Exercice
Nutrition Pour les personnes qui satisfont à l’apport quotidien recommandé en calcium avec une variété d’aliments riches en calcium, aucun supplément n’est nécessaire pour prévenir les fractures. Suivez les recommandations de Santé Canada concernant la vitamine D pour la santé des os : 600 UI/j (51-70 ans) et 800 UI/j (âge > 70 ans) pour les hommes et les femmes. Évaluation du risque de fracture Une évaluation clinique de l’ostéoporose et des fractures qui comprend l’identification des facteurs de risque et l’évaluation des signes de fracture vertébrale non diagnostiquée. Cela inclut les tests de DMO chez les femmes et les hommes ménopausés qui :
La pharmacothérapie est un élément important du traitement de prévention des fractures et doit être individualisée. |
Autres directives
Une ligne directrice du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs publiée au printemps 2023, basée sur des essais contrôlés randomisés (ECR), recommande l’évaluation des risques : premier dépistage pour la prévention primaire des fractures de fragilité chez les femmes âgées de 65 ans et plus à l’aide de l’outil d’évaluation du risque de fracture sans DMO. Les lignes directrices du groupe de travail recommandent de ne pas dépister les jeunes femmes et les hommes de tout âge. Les lignes directrices d’Ostéoporose Canada diffèrent en ce sens qu’elles comprenaient une variété d’études en plus des ECR et que plusieurs études incluaient des hommes. La nouvelle ligne directrice recommande le dépistage chez les hommes et les femmes plus jeunes, contrairement à la ligne directrice du groupe de travail.
« L’identification et le traitement approprié de la fragilité osseuse chez les Canadiens peuvent réduire les fractures et préserver la mobilité, l’autonomie et la qualité de vie de cette population », explique le Dr Morin.
Début du traitement
Il n’existe pas de consensus sur l’approche optimale pour établir un seuil de traitement. Lors de l’établissement des seuils d’initiation de la pharmacothérapie, nous avons pris en compte le fardeau des fractures dans la population canadienne et la façon dont les résultats des fractures étaient affectés par le risque de fracture de base. , l’efficacité de la pharmacothérapie sur l’évolution des fractures, l’importance d’identifier les personnes présentant un risque élevé de fracture pour prévenir la plupart des fractures et l’importance de limiter le surtraitement chez les personnes présentant un risque plus faible, du point de vue de la population et du patient.
Une fracture antérieure de la vertèbre (clinique ou documentée par imagerie) ou de la hanche, et plus d’une fracture, indiquent un risque élevé de fractures futures. Les essais contrôlés randomisés fournissent des preuves d’un niveau de confiance modéré à élevé démontrant des bénéfices importants de la réduction des fractures avec la pharmacothérapie chez les personnes atteintes d’ostéoporose (définies par un score T ≤ −2,5 ou des antécédents de fracture antérieure), avec une réduction du risque d’environ 50 % de fractures vertébrales, 30 % pour les fractures de hanche et 20 % pour les fractures non vertébrales après 3 ans de traitement.
De plus, compte tenu des données d’observation d’un vaste registre clinique, un seuil d’intervention de 20 % pour un risque de fracture supérieur à 10 ans (mesuré par FRAX ou CAROC) a également été retenu (à titre de recommandation conditionnelle), car cette stratégie était hautement classée en termes de le nombre de fractures évitées chez les femmes âgées de 50 ans et plus et le nombre de femmes traitées (pour limiter le surtraitement).38 Nous n’avons pas évalué la certitude des données probantes chez les hommes, car celles-ci suggèrent qu’il n’y a pas de différence entre les avantages et les inconvénients. de traitement selon le sexe.
Les programmes du Fracture Liaison Service (https://fls.osteoporose.ca/), qui permettent une enquête postfracture et l’initiation du traitement et sont actuellement mis en œuvre dans certaines juridictions canadiennes, augmentent l’utilisation appropriée de l’évaluation du risque de fracture et du traitement antifracture, et sont coûteux. -espèces.
Nous recommandons aux femmes ménopausées et aux hommes âgés de 50 ans et plus ayant subi une fracture récente d’avoir accès à un service de liaison pour les fractures afin d’améliorer l’identification et l’initiation du traitement de l’ostéoporose.
Conclusion L’objectif de ces lignes directrices est de permettre aux professionnels de la santé et aux patients d’avoir des discussions significatives sur l’importance de la santé du squelette et du risque de fracture chez les personnes âgées. L’identification et le traitement approprié de la fragilité osseuse chez les Canadiens peuvent réduire les fractures et préserver la mobilité, l’autonomie et la qualité de vie de cette population. |