À l’échelle mondiale, le nombre de personnes âgées de 65 ans ou plus était de 727 millions en 2020, et ce nombre devrait dépasser 1,5 milliard en 2050. Les caries dentaires et les maladies parodontales sont les maladies bucco-dentaires les plus courantes chez les personnes de plus de 65 ans. La performance masticatoire fait partie intégrante de la fonction buccale.
L’Organisation Mondiale de la Santé définit la santé comme un état de complet bien-être physique, mental et social et non simplement comme l’absence de maladie ou d’infirmité. Ces dernières années, de plus en plus de travaux de recherche se concentrent sur la fonction buccale plutôt que sur de simples maladies bucco-dentaires . Plusieurs études ont rapporté qu’une mauvaise performance de mastication était associée à une diminution de la fonction physique, à une diminution de l’apport nutritionnel, à un état cognitif altéré, à des maladies systémiques et à des affections telles que les accidents vasculaires cérébraux, l’anorexie, la dyspepsie, la sarcopénie, la progression de la fragilité, la mortalité et une mauvaise qualité de vie. vie.
Lors d’un récent symposium international sur la gérodontologie , certaines preuves ont été présentées sur les liens entre la fonction buccale et les maladies/santé systémiques, mais aucune conclusion solide n’a pu être tirée et des travaux de recherche supplémentaires ont été recommandés. Des revues systématiques sur les associations entre la performance de mastication et la nutrition et la cognition sont disponibles dans la littérature.
Cependant, à ce jour, il n’existe aucune revue systématique fournissant des informations complètes sur les associations entre la performance masticatoire et les maladies systémiques, la fonction physique et la qualité de vie.
Dans l’état actuel des choses, la présente revue s’est concentrée sur les associations entre les performances masticatoires évaluées objectivement et l’état de santé général. Bien que la santé mentale, le fonctionnement social et le bien-être soient des attributs importants de la santé, ils sont considérés comme des résultats dotés d’attributs subjectifs. Par conséquent, les critères de jugement globaux liés à la santé inclus dans la présente revue étaient principalement des maladies systémiques et des fonctions physiques diagnostiquées par des professionnels.
Les performances masticatoires évaluées objectivement directement et la force de morsure maximale évaluée objectivement indirectement ont été incluses comme résultats liés à la mastication. Cette revue visait à résumer les preuves disponibles dans la littérature sur les associations entre la performance masticatoire évaluée objectivement et les maladies systémiques chroniques et la fonction physique chez les personnes âgées.
Objectifs
Donnez un aperçu des preuves actuelles sur les associations entre les problèmes de santé généraux et les performances masticatoires et la force de morsure maximale chez les personnes âgées.
Les sources de données
Trois bases de données électroniques (Medline via PubMed, Embase via Ovid et CINAHL Plus via EBSCOhost) ont été consultées jusqu’en septembre 2021 pour des études transversales sur l’état de santé général et les performances de mastication ou la force de morsure maximale chez les personnes âgées.
La qualité méthodologique des études incluses a été évaluée de manière indépendante selon la liste de contrôle d’évaluation critique du Joanna Briggs Institute for Analytical Cross-Sectional Studies. Des données ont été extraites sur les associations entre l’état de santé général et les performances masticatoires ou la force de morsure maximale.
Sélection des études
Sur les 5 133 enregistrements identifiés, 39 études (43 articles) ont été incluses dans cette revue. Des associations négatives significatives ont été trouvées entre la performance masticatoire et les accidents vasculaires cérébraux, la sarcopénie, la sclérose latérale amyotrophique, la maladie pulmonaire obstructive chronique, la dyspepsie, la dysphagie, l’anorexie et l’athérosclérose carotidienne.
Une association négative significative a été trouvée entre la force de morsure maximale et la sarcopénie.
Il y avait des résultats équivoques concernant l’association entre la performance de mastication et le diabète sucré, et entre la force de morsure maximale et l’accident vasculaire cérébral, et la sclérose latérale amyotrophique.
Il n’y avait aucune association significative entre la performance de mastication et le syndrome métabolique, ni entre la force de morsure maximale et la progression de la maladie de Parkinson.
La plupart des études ont révélé des associations positives entre la fonction physique, la performance masticatoire et la force de morsure maximale.
Conclusions Le nombre d’études sur les associations entre les performances masticatoires évaluées objectivement et les maladies systémiques chroniques et la fonction physique chez les personnes âgées est limité. Des associations négatives entre la fonction de mastication chez les personnes âgées et la présence de plusieurs maladies systémiques ont été rapportées dans plusieurs études, tandis que des associations positives existent entre la fonction de mastication et certains indicateurs de la fonction physique. Signification clinique Cette étude fournit des informations précieuses sur l’association de la fonction masticatoire avec l’état de santé général, qui attire l’attention des cliniciens sur la fonction masticatoire des personnes âgées souffrant de certaines maladies systémiques ou dysfonctionnements physiques, et sur la nécessité d’améliorer leur capacité. mâcher pour vieillir en bonne santé. |