Agent infectieux suspecté dans des cas récents d'hépatite aiguë sévère chez les enfants

Les cas récents d'hépatite aiguë sévère chez les enfants sont probablement causés par un agent infectieux, comme l'a rapporté le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, soulignant la nécessité d'enquêtes et de surveillance plus approfondies pour identifier l'agent étiologique.

Décembre 2022
Agent infectieux suspecté dans des cas récents d'hépatite aiguë sévère chez les enfants

Un agent infectieux pourrait être à l’origine des cas d’hépatite aiguë sévère d’origine inconnue détectés chez des enfants dans plusieurs pays, dont l’Espagne, a rapporté hier le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

La recherche a exclu tout lien avec le vaccin Covid-19 et il n’a été associé à aucune exposition courante à des aliments ou à des boissons.

Depuis que les autorités britanniques ont tiré la sonnette d’alarme le 5 avril, des cas similaires ont été enregistrés au Danemark, en Irlande, aux Pays-Bas, en Espagne et aux États-Unis, même si la cause exacte n’a pas encore été déterminée.

Depuis que les autorités britanniques ont tiré la sonnette d’alarme le 5 avril, des cas similaires ont été enregistrés au Danemark, en Irlande, aux Pays-Bas, en Espagne et aux États-Unis.

"L’équipe d’enquête au Royaume-Uni, où la majorité des cas se sont produits jusqu’à présent, considère qu’un agent infectieux est la cause la plus probable, sur la base des caractéristiques cliniques et épidémiologiques des cas", a indiqué l’ECDC dans un communiqué.

Cet organisme de référence pour les épidémies de l’Union européenne a souligné que les enquêtes britanniques ont exclu tout lien entre les cas et le vaccin contre le Covid-19 et qu’aucune exposition commune à des aliments ou à des boissons n’a non plus été identifiée.

Dans la plupart des cas, il n’y avait pas de fièvre, certains ont nécessité des soins dans des unités hépatiques et, dans quelques cas, une transplantation hépatique. Les investigations ont exclu dans tous les cas les hépatites virales de type A, B, C, D et E.

L’ECDC, basé à Stockholm, a indiqué qu’il collaborait avec des équipes dans les pays où des cas ont été détectés, ainsi qu’avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pour soutenir les études en cours.

Cinq cas ont déjà été détectés en Espagne

La Galice a enregistré ce mardi deux nouveaux cas possibles de cette maladie. Dans une brève déclaration, le gouvernement galicien a déclaré qu’en réponse à une alerte sanitaire envoyée lundi dernier par ce ministère, un processus de recherche active de cas possibles a commencé, également "de manière rétroactive". Deux nouveaux cas ont été détectés en Galice : l’un d’eux en janvier dernier et un autre toujours actif aujourd’hui.

De cette manière, deux cas ont pu être détectés, l’un d’eux en janvier dernier, avec une évolution positive, et un autre, qui reste actif actuellement, et qui, lui aussi, "évolue favorablement".

À ceux-ci, il faut ajouter les trois cas confirmés le 13 avril par les autorités sanitaires de Madrid, dont l’un a nécessité une greffe du foie, même si tous évoluent favorablement. Les enfants, âgés de 2 à 7 ans et originaires de trois communautés autonomes espagnoles (Aragon, Castilla La Mancha et Madrid), sont admis.

Les symptômes de cette pathologie sont des douleurs abdominales, des vomissements ou encore un ictère (jaunissement de la peau). De même, les premières études excluent que cette maladie soit liée à d’éventuelles infections à coronavirus ou au vaccin covid-19.

Les autorités sanitaires conseillent de se laver fréquemment les mains, de couvrir la toux avec l’intérieur du coude et d’utiliser des mouchoirs jetables comme principale mesure préventive, ainsi que de consulter le pédiatre si l’enfant commence à présenter des symptômes qui s’aggravent en quelques jours.

Source : EFE